Quiz Gratuit

    Citoyenneté par investissement

    Sao Tomé et Principe : obtenir le passeport par investissement le moins cher !

    Découvrez le programme de citoyenneté par investissement de Sao Tomé et Principe, le plus abordable et rapide au monde. Conditions, avantages et limites.

    Julien Oseille TV

    CEO

    PUBLIÉ

    14 oct. 2025


    Points clés de l’article :

    • Un programme inédit en Afrique : Sao Tomé et Principe rejoint la liste restreinte des pays offrant la citoyenneté par investissement.

    • Un passeport attractif : Découvrez le programme de citoyenneté le plus abordable du marché mondial et les critères à remplir.

    • Des avantages stratégiques à long terme : Diversification géographique, pari sur l’Afrique et potentiel d’évolution économique.

    • Des limites à connaître : Mobilité restreinte, fiscalité peu attractive et reconnaissance internationale encore limitée.

    • À qui s’adresse ce programme ? Le profil type des investisseurs susceptibles d’en tirer parti ou pas.


    Introduction

    Un pays africain vient peut-être de bouleverser l’équilibre du marché mondial des citoyennetés par investissement. En lançant son programme officiel, Sao Tomé et Principe, petit archipel au large du Gabon, propose désormais le passeport le plus abordable au monde, avec une procédure accélérée d’à peine six semaines. Une initiative passée presque inaperçue, mais qui suscite un intérêt croissant parmi ceux qui cherchent à diversifier leurs options à l’international.

    Dans cet article, je vous explique ce qu’est la citoyenneté par investissement, comment obtenir le passeport de Sao Tomé et Principe, quels en sont les avantages et les inconvénients, et pour qui ce programme peut réellement avoir du sens. Il y a parfois des opportunités discrètes qui, sans en avoir l’air, marquent le début d’un mouvement beaucoup plus large.


    Qu’est-ce que la citoyenneté par investissement ?

    Avant de présenter le programme de Sao Tomé et Principe, il est important de revenir sur ce qu’est réellement la citoyenneté par investissement. On entend souvent le terme anglais CBI (Citizenship by Investment), mais son principe reste simple : un État offre la possibilité à des investisseurs étrangers d’obtenir un passeport supplémentaire en échange d’un investissement ou d’une donation. Dans le cas de Sao Tomé et Principe, il s’agit d’une donation directe au gouvernement.



    Contrairement à certaines idées reçues, ces dispositifs sont officiels, encadrés et totalement légaux. Il ne s’agit pas de transactions douteuses ou de négociations obscures, mais bien de programmes d’État conçus pour attirer des capitaux étrangers. Ce marché pèse aujourd’hui plusieurs milliards de dollars par an, et la demande n’a jamais été aussi forte. Jamais autant de personnes n’ont cherché à obtenir un deuxième ou même un troisième passeport qu’à présent.

    J’ai constaté une tendance assez claire : de plus en plus de citoyens de pays historiquement stables se tournent vers ce type de solution. Les occidentaux, autrefois confiants envers leurs institutions, se montrent désormais plus méfiants. Obtenir un autre passeport, c’est une forme de diversification géopolitique. Cela permet de réduire le poids de son pays d’origine, d’ouvrir des portes de sortie si la situation se dégrade et, plus largement, de retrouver une liberté de mouvement et de choix que beaucoup estiment avoir perdue.

    Aujourd’hui, on compte une quinzaine de pays offrant un programme de citoyenneté par investissement, et la liste continue de s’allonger. L’Afrique commence d’ailleurs à se tailler une place dans ce secteur en plein essor. Le Sierra Leone a ouvert la voie avec un programme lié à l’or, mais que je ne trouve personnellement pas très attractif, notamment à cause de son coût élevé et de ses conditions restrictives. Ce dispositif s’adresse surtout à ceux qui peuvent prouver une ascendance africaine.

    Puis, Sao Tomé et Principe est arrivé avec une approche radicalement différente : un programme plus simple, plus rapide et nettement moins cher. Et il ne serait pas le dernier. Plusieurs autres pays du continent se positionnent déjà : le Botswana a confirmé le lancement de son programme très prochainement, le Nigéria a présenté un projet de loi sur le sujet, le Kenya en discute depuis plusieurs années et le Cap-Vert envisage de transformer son ancien système de citoyenneté “par exception” en véritable programme de citoyenneté par investissement.

    Autrement dit, l’Afrique entre dans la course, et Sao Tomé et Principe pourrait bien être le point de départ d’un mouvement beaucoup plus large.


    Quelles sont les conditions pour obtenir la citoyenneté de Sao Tomé et Principe ?

    Après avoir compris ce qu’est la citoyenneté par investissement et pourquoi de plus en plus de pays africains s’y intéressent, voyons maintenant concrètement quelles sont les conditions pour obtenir la citoyenneté de Sao Tomé et Principe. Ce qui surprend d’emblée, c’est la simplicité du processus comparée aux autres programmes disponibles sur le marché.



    Les critères de base restent classiques : avoir au moins 18 ans, être en bonne santé et ne pas avoir de casier judiciaire. Jusque-là, rien d’extraordinaire. Là où le programme se distingue, c’est par la légèreté de ses vérifications administratives. Alors que les pays des Caraïbes, soumis à une forte pression de l’Union européenne du fait de leur accès à l’espace Schengen, imposent des contrôles poussés et des démarches interminables, Sao Tomé et Principe a choisi une approche plus souple.

    Concrètement, les procédures de conformité (KYC) y sont beaucoup plus rapides et les délais d’obtention du passeport oscillent entre six et huit semaines seulement. Quand on sait que certains programmes caribéens peuvent désormais prendre près d’un an avant d’obtenir le document final, la différence est notable. Ce gain de temps fait partie des grands atouts de ce programme, surtout pour ceux qui souhaitent agir sans s’enliser dans des formalités administratives sans fin.

    Bien sûr, la transparence financière reste un point clé. Le demandeur doit être en mesure de justifier l’origine des fonds utilisés pour la donation, laquelle doit provenir de sources légitimes. Cette exigence existe dans tous les programmes du même type, mais ici, les exigences documentaires sont plus simples et moins lourdes que dans les juridictions plus strictes.

    Vient ensuite l’élément central du processus : la donation elle-même. Le montant varie selon la composition du dossier. Pour une candidature individuelle, il faut compter 90 000 dollars de donation, auxquels s’ajoutent 5 000 dollars de frais administratifs, soit un total de 95 000 dollars pour obtenir le passeport. Si vous postulez en famille jusqu’à quatre membres, la donation s’élève à 95 000 dollars, toujours accompagnée des 5 000 dollars de frais de traitement. À partir du cinquième membre, il faut ajouter 5 000 dollars supplémentaires par personne.


    Quels sont les avantages du passeport de Sao Tomé et Principe ?

    Parmi les nombreux programmes de citoyenneté par investissement, celui de Sao Tomé et Principe se distingue par plusieurs avantages notables qui expliquent l’intérêt croissant qu’il suscite.



    Le premier, et sans doute le plus évident, est le coût d’accès. Avec un budget total situé en dessous des 100 000 dollars, ce programme est aujourd’hui le plus abordable au monde. À cela s’ajoute une procédure rapide, permettant d’obtenir un passeport en six à huit semaines seulement. Dans une industrie où les délais dépassent souvent les douze mois, cette efficacité fait toute la différence.

    Bien sûr, tout est relatif. Quand je dis “abordable” et “rapide”, c’est en comparaison avec les autres acteurs du marché. Les programmes du Pacifique, comme ceux de Vanuatu ou Nauru, commencent aux alentours de 130 000 dollars, tandis que les passeports caribéens dépassent désormais souvent les 200 000 à 250 000 dollars. Dans ce contexte, Sao Tomé et Principe devient une alternative intéressante pour ceux qui souhaitent acquérir un second passeport sans immobiliser un capital excessif.

    Je me souviens encore qu’il y a seulement quelques années, les passeports caribéens étaient proposés entre 100 000 et 150 000 dollars. À l’époque, la mobilité qu’ils offraient (jusqu’à environ 140 pays accessibles) justifiait largement l’investissement. Mais le marché a évolué. L’inflation n’a pas épargné ce secteur et les prix ont littéralement doublé. Certains programmes sont passés de 100 000 à 200 000 dollars, voire davantage. Cela confirme une chose : dans ce domaine, les opportunités n’attendent pas. Quand un programme coche vos critères, il vaut mieux agir avant qu’il ne soit trop tard, car les conditions peuvent changer du jour au lendemain.

    Le deuxième avantage de ce programme est la diversification géographique qu’il permet. Pour ceux qui possèdent déjà un ou plusieurs passeports, il est souvent pertinent d’ajouter une citoyenneté issue d’un autre bloc géopolitique. On ne sait jamais comment le contexte international peut évoluer, et disposer de nationalités réparties sur plusieurs zones permet de rester flexible. C’est d’ailleurs une approche que j’applique personnellement, car elle offre une véritable protection contre l’incertitude politique et économique.

    Au-delà de l’aspect stratégique, le passeport de Sao Tomé et Principe peut aussi être vu comme un pari sur l’avenir du continent africain. Historiquement, ce sont plutôt les Africains qui cherchaient à obtenir des passeports occidentaux. Cette fois, le mouvement s’inverse. De plus en plus d’Occidentaux, d’Asiatiques et de Russes s’intéressent à ces nouvelles options africaines. Cela peut paraître paradoxal, mais je crois sincèrement que l’Afrique est au tout début d’un cycle de croissance majeur, et que ceux qui y placent leurs pions aujourd’hui pourraient être récompensés demain.



    Le pays lui-même n’est pas encore une puissance économique. Avec ses 250 000 habitants répartis sur un peu plus de 1 000 km², Sao Tomé et Principe reste l’un des plus petits États du continent. Son économie repose essentiellement sur l’agriculture et le cacao, et il compte parmi les pays les moins visités au monde. Pourtant, son potentiel touristique est réel. Les Portugais, seuls à bénéficier d’un vol direct, connaissent déjà la beauté du lieu. Mais le véritable espoir du pays se situe peut-être ailleurs : dans les gisements pétroliers du golfe de Guinée. Si ces ressources venaient à être exploitées efficacement, le pays pourrait connaître une transformation radicale.

    Sur le plan pratique, le passeport de Sao Tomé et Principe n’est pas encore un document de voyage exceptionnel. Il offre un accès sans visa ou avec visa à l’arrivée à environ 99 pays, soit une mobilité inférieure à celle des passeports caribéens qui ouvrent environ 140 destinations. Les titulaires ne peuvent pas entrer sans visa dans l’espace Schengen, ni au Royaume-Uni, ni aux États-Unis. Cela dit, pour beaucoup, cette mobilité reste déjà un net progrès.

    J’ai pris le temps de comparer les chiffres : pour un ressortissant du Maghreb, ce passeport améliore la mobilité de 15 à 18 destinations supplémentaires, et pour une citoyenne philippine, l’écart monte à une vingtaine de pays. On parle ici de destinations intéressantes comme l’Afrique du Sud, Hong Kong, le Panama ou encore le Costa Rica. Autrement dit, ce n’est pas un passeport premium, mais il peut nettement élargir le champ des possibles selon le profil de départ.



    Il existe même des combinaisons astucieuses. Par exemple, en ajoutant une résidence européenne dans un pays comme la Grèce ou la Lettonie, il est possible de recréer une mobilité équivalente à celle d’un passeport caribéen, mais pour un coût bien moindre. Avec un investissement immobilier d’environ 50 000 euros et 10 000 euros de frais, on obtient un titre de résident dans l’espace Schengen, qui complète parfaitement un passeport de Sao Tomé. C’est ce genre de stratégie “hybride” que j’aime explorer, car elle permet d’obtenir plus, en dépensant moins.

    Enfin, il faut noter que la mobilité d’un passeport n’est jamais figée. Les gouvernements travaillent souvent à négocier de nouveaux accords de voyage. Certains programmes africains misent aussi sur l’émergence d’un “Schengen africain”, une zone de libre circulation entre plusieurs pays du continent. Ce n’est pas encore une réalité à grande échelle, mais si ce projet se concrétise, les détenteurs d’un passeport africain comme celui de Sao Tomé pourraient y trouver une réelle valeur ajoutée.

    Un dernier avantage mérite d’être mentionné : Sao Tomé et Principe est une ancienne colonie portugaise, membre de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP). Cela ouvre la porte à des procédures simplifiées de résidence dans des pays comme le Portugal, le Brésil ou le Cap-Vert, et potentiellement à une voie plus rapide vers la citoyenneté dans ces États. Il reste encore à voir comment seront considérés les nouveaux citoyens naturalisés via ce programme, mais le potentiel diplomatique de ce réseau est évident.

    En somme, ce programme n’est pas seulement une question de coût ou de rapidité. Il s’agit aussi d’un outil stratégique, d’un pari sur l’avenir, et peut-être du début d’un nouveau chapitre pour l’Afrique dans le domaine de la citoyenneté par investissement.


    Quels sont les inconvénients du passeport de Sao Tomé et Principe ?

    Après avoir évoqué les avantages du programme de citoyenneté par investissement de Sao Tomé et Principe, il est essentiel de parler aussi des inconvénients. Aucun passeport n’est parfait, et celui-ci ne fait pas exception.



    Le premier concerne la stigmatisation encore attachée, dans certains contextes, au fait d’être ressortissant d’un pays africain. Même si cela peut sembler anecdotique, il faut en tenir compte, surtout si ce nouveau document devient votre passeport principal pour vos démarches administratives, professionnelles ou bancaires. Dans le monde des affaires, certaines institutions financières et prestataires de services classent encore les ressortissants africains comme provenant de juridictions “à risque”. Concrètement, cela signifie que les vérifications KYC (Know Your Customer) peuvent être plus longues et plus poussées, rendant parfois l’ouverture de comptes ou l’accès à certains services un peu plus complexe.

    Cela dit, cette perception n’est pas uniforme. Sao Tomé et Principe bénéficie d’une image neutre à l’international. Peu de gens connaissent réellement ce pays, et pour beaucoup, un passeport bleu portant l’inscription “Sao Tomé e Principe” ne renvoie pas spontanément à l’Afrique. Certains pourraient même croire qu’il s’agit d’un petit État côtier proche du Portugal. À titre personnel, la première fois que j’ai entendu parler de Sao Tomé, j’avais eu cette impression. Ce manque de notoriété peut finalement jouer en sa faveur, car le pays n’est associé ni à la corruption, ni aux crises, ni aux conflits. Contrairement à d’autres États africains qui apparaissent régulièrement dans l’actualité pour des raisons négatives, Sao Tomé et Principe inspire plutôt la stabilité et la tranquillité.

    Le deuxième point plus délicat concerne la perception raciale. Si vous êtes de peau blanche et que vous obtenez un passeport africain, il est possible que cela surprenne dans certains contextes. Ce n’est pas encore quelque chose de très courant. En dehors du Maghreb, de l’Afrique du Sud ou de quelques zones issues des anciennes colonies, il est rare de rencontrer des citoyens africains blancs. Je ne sais pas encore comment ce type de situation sera perçu localement ou à l’international, mais il est probable que cela demande un temps d’adaptation. L’Europe, de son côté, a déjà vécu un processus similaire : il est aujourd’hui tout à fait normal qu’un citoyen de peau noir ait un passeport européen. L’Afrique suivra sans doute cette même évolution à mesure que les programmes de citoyenneté attireront des investisseurs étrangers.

    Il faut d’ailleurs noter que de plus en plus de Russes et de Chinois s’installent en Afrique et s’intègrent progressivement à la vie locale. Ce brassage finira par transformer le visage du continent, tout comme l’Europe a changé au fil des décennies. Ce n’est pas un frein en soi, mais plutôt une zone d’incertitude culturelle que chacun devra apprendre à appréhender.

    Le troisième inconvénient, peut-être le plus concret, concerne la vie sur place. Si votre objectif est de faire de Sao Tomé et Principe un plan B résidentiel, le tableau est plus contrasté. Le pays est certes magnifique, avec une nature luxuriante, des plages superbes et une population réputée accueillante, mais il reste peu développé. Les connexions aériennes sont limitées, avec un seul vol direct depuis le Portugal, et les autres trajets passent par des correspondances dans des villes africaines. Ce manque d’accessibilité rend les déplacements longs et parfois compliqués.

    Enfin, le point le plus pénalisant, selon moi, reste la fiscalité. Sao Tomé et Principe ne propose pas d’avantages fiscaux particuliers pour les résidents ou les investisseurs internationaux. À la différence des pays des Caraïbes, où les programmes de citoyenneté s’accompagnent souvent d’une fiscalité favorable, Sao Tomé ne peut pas encore rivaliser sur ce terrain. C’est un passeport utile et accessible, oui, mais pas un outil d’optimisation fiscale.

    Il s’agit donc d’un passeport pratique et stratégique, idéal pour diversifier son portefeuille de citoyennetés ou renforcer sa liberté de mouvement, mais pas forcément pour y vivre ou y implanter une activité à long terme. Ce n’est pas un mauvais choix, loin de là, mais il faut bien comprendre ce que ce passeport apporte réellement et ce qu’il ne permet pas encore.


    À qui s’adresse le programme de citoyenneté de Sao Tomé et Principe ?

    Après avoir passé en revue les avantages et les limites du programme de citoyenneté par investissement de Sao Tomé et Principe, une question s’impose naturellement : à qui ce programme s’adresse-t-il réellement ? Contrairement à certains dispositifs plus grand public comme la citoyenneté turque par investissement (que j’ai moi-même obtenue) ou les programmes caribéens offrant un accès direct à l’espace Schengen, celui de Sao Tomé et Principe reste plus confidentiel. C’est une opportunité de niche, pensée pour un public bien précis.



    Je dirais que la première catégorie de personnes concernées, ce sont les investisseurs déjà présents sur le continent africain, ou ceux qui envisagent d’y développer leurs activités. Pour ce profil, devenir citoyen d’un pays africain peut avoir une réelle valeur stratégique. Cela permet d’être perçu différemment : non plus comme un investisseur étranger, mais comme un acteur local, intégré à l’écosystème. Dans certaines régions, cette distinction ouvre la porte à des opportunités d’affaires réservées aux nationaux, à des procédures administratives allégées et parfois même à des conditions fiscales plus souples. C’est une démarche que j’ai déjà observée ailleurs, notamment en Asie. Par exemple, au Cambodge, de nombreux investisseurs étrangers choisissent d’obtenir la citoyenneté locale pour accéder à des investissements qui leur seraient inaccessibles autrement. Sao Tomé et Principe s’inscrit dans cette même logique.

    La deuxième catégorie, ce sont les personnes à la recherche d’un plan B ou même d’un plan C en matière de citoyenneté. Beaucoup de gens disposent déjà d’un passeport performant, offrant une bonne mobilité internationale, mais souhaitent ajouter un second passeport pour plus de sécurité. L’idée n’est pas forcément d’émigrer, mais d’avoir une porte de sortie supplémentaire, un filet de protection au cas où le contexte politique ou fiscal de leur pays d’origine deviendrait instable. Pour ce type de profil, Sao Tomé et Principe représente une option particulièrement accessible et légale, sans engagement immobilier ni capital immobilisé à long terme.

    Je pense aussi à une autre catégorie un peu plus atypique : les collectionneurs de passeports. Cela peut faire sourire, mais ce profil existe bel et bien. Certains aiment diversifier leur portefeuille de citoyennetés en accumulant des passeports issus de régions différentes du monde. C’est une forme d’assurance, mais aussi une façon d’être indépendant des grands blocs politiques traditionnels. Et pour être honnête, j’en fais partie moi-même. Ce passeport a ce petit côté rare et singulier qui peut séduire ceux qui cherchent à détenir une nationalité peu commune, presque exotique dans leur collection.

    Enfin, ce programme peut aussi convenir à ceux qui cherchent simplement à améliorer leur mobilité internationale, sans viser le haut du panier. Comme je l’ai expliqué plus tôt, le passeport de Sao Tomé et Principe permet d’accéder à près d’une centaine de destinations, ce qui constitue déjà une amélioration notable pour certains ressortissants. Pour un citoyen du Maghreb, d’Asie ou d’Amérique latine, cela peut représenter un vrai changement dans les déplacements quotidiens, notamment pour les voyages d’affaires ou les séjours en zones émergentes.

    Néanmoins, il faut rester lucide : si votre objectif principal est la mobilité maximale, il existe des options plus puissantes, comme la citoyenneté turque ou les passeports caribéens. Ces derniers permettent une entrée directe dans l’espace Schengen et une meilleure reconnaissance internationale. Cela dit, ces programmes coûtent souvent deux à trois fois plus cher que celui de Sao Tomé et Principe. Tout dépend donc de vos priorités : si vous cherchez le meilleur rapport coût-utilité pour un passeport secondaire, celui de Sao Tomé reste aujourd’hui sans équivalent.

    Au final, ce programme s’adresse à un public stratégique, réfléchi et prévoyant, composé de ceux qui anticipent l’avenir plutôt que de le subir. Ce n’est pas un choix grand public, mais une opportunité sélective pour ceux qui comprennent l’intérêt d’une diversification géographique et identitaire dans un monde en mutation rapide.


    Conclusion

    En résumé, le programme de citoyenneté par investissement de Sao Tomé et Principe se distingue par sa simplicité, sa rapidité et son coût attractif. Avec un passeport délivré en quelques semaines et une donation minimale sous la barre des 100 000 dollars, ce dispositif s’impose comme l’une des options les plus accessibles pour obtenir légalement une nouvelle citoyenneté. Ce programme s’adresse à des profils spécifiques, mais il représente une véritable opportunité pour celles et ceux qui souhaitent diversifier leurs ancrages géographiques, sécuriser leur avenir et participer à la montée en puissance de l’Afrique dans le domaine de la citoyenneté par investissement.

    Si vous souhaitez vous aussi obtenir un passeport supplémentaire, repenser l’organisation de vos actifs à l’international ou tout simplement réussir votre expatriation, j’ai conçu une formation complète sur l’expatriation et la fiscalité internationale. Elle vous permettra de maîtriser les aspects essentiels de la mobilité internationale et de rejoindre une communauté d’entrepreneurs déjà installés à l’étranger. Et pour un accompagnement plus personnalisé, avec l’appui d’experts en expatriation, notre accompagnement sur mesure Freedom Protocol vous guidera pas à pas dans la mise en place de votre stratégie d’expatriation optimisée, légale et adaptée à vos objectifs.


    FAQ

    Combien coûte la citoyenneté de Sao Tomé et Principe ?

    Le montant minimum est de 90 000 dollars de donation pour une personne seule, auxquels s’ajoutent 5 000 dollars de frais de traitement, soit un total d’environ 95 000 dollars. Pour une famille de quatre membres, la donation s’élève à 95 000 dollars, plus les mêmes 5 000 dollars de frais administratifs.

    Combien de temps faut-il pour obtenir le passeport de Sao Tomé et Principe ?

    La procédure est rapide, entre six et huit semaines à partir du dépôt complet du dossier. C’est aujourd’hui l’un des délais les plus courts au monde dans le secteur de la citoyenneté par investissement.

    Quelles sont les conditions pour obtenir la citoyenneté via le programme d’investissement de Sao Tomé et Principe ?

    Il faut avoir au moins 18 ans, être en bonne santé, disposer d’un casier judiciaire vierge et justifier la provenance légale des fonds utilisés pour la donation. Les vérifications administratives sont plus simples que dans les programmes caribéens, souvent plus longs et plus stricts.

    Combien de pays peut-on visiter sans visa avec le passeport de Sao Tomé et Principe ?

    Le passeport de Sao Tomé et Principe permet de voyager librement dans 99 pays environ, avec ou sans visa à l’arrivée. Cela inclut des destinations comme Hong Kong, l’Afrique du Sud, le Panama, le Costa Rica, les Bahamas ou encore le Honduras.

    Le passeport de Sao Tomé et Principe donne-t-il accès à l’espace Schengen ou au Royaume-Uni ?

    Le passeport de Sao Tomé et Principe ne permet pas d’entrer directement dans l’espace Schengen, le Royaume-Uni, les États-Unis ou le Canada. Cependant, il est possible de combiner ce passeport avec un titre de résidence européenne, comme en Grèce ou en Lettonie, afin de bénéficier d’une mobilité comparable à celle offerte par les passeports caribéens.


    Points clés de l’article :

    • Un programme inédit en Afrique : Sao Tomé et Principe rejoint la liste restreinte des pays offrant la citoyenneté par investissement.

    • Un passeport attractif : Découvrez le programme de citoyenneté le plus abordable du marché mondial et les critères à remplir.

    • Des avantages stratégiques à long terme : Diversification géographique, pari sur l’Afrique et potentiel d’évolution économique.

    • Des limites à connaître : Mobilité restreinte, fiscalité peu attractive et reconnaissance internationale encore limitée.

    • À qui s’adresse ce programme ? Le profil type des investisseurs susceptibles d’en tirer parti ou pas.


    Introduction

    Un pays africain vient peut-être de bouleverser l’équilibre du marché mondial des citoyennetés par investissement. En lançant son programme officiel, Sao Tomé et Principe, petit archipel au large du Gabon, propose désormais le passeport le plus abordable au monde, avec une procédure accélérée d’à peine six semaines. Une initiative passée presque inaperçue, mais qui suscite un intérêt croissant parmi ceux qui cherchent à diversifier leurs options à l’international.

    Dans cet article, je vous explique ce qu’est la citoyenneté par investissement, comment obtenir le passeport de Sao Tomé et Principe, quels en sont les avantages et les inconvénients, et pour qui ce programme peut réellement avoir du sens. Il y a parfois des opportunités discrètes qui, sans en avoir l’air, marquent le début d’un mouvement beaucoup plus large.


    Qu’est-ce que la citoyenneté par investissement ?

    Avant de présenter le programme de Sao Tomé et Principe, il est important de revenir sur ce qu’est réellement la citoyenneté par investissement. On entend souvent le terme anglais CBI (Citizenship by Investment), mais son principe reste simple : un État offre la possibilité à des investisseurs étrangers d’obtenir un passeport supplémentaire en échange d’un investissement ou d’une donation. Dans le cas de Sao Tomé et Principe, il s’agit d’une donation directe au gouvernement.



    Contrairement à certaines idées reçues, ces dispositifs sont officiels, encadrés et totalement légaux. Il ne s’agit pas de transactions douteuses ou de négociations obscures, mais bien de programmes d’État conçus pour attirer des capitaux étrangers. Ce marché pèse aujourd’hui plusieurs milliards de dollars par an, et la demande n’a jamais été aussi forte. Jamais autant de personnes n’ont cherché à obtenir un deuxième ou même un troisième passeport qu’à présent.

    J’ai constaté une tendance assez claire : de plus en plus de citoyens de pays historiquement stables se tournent vers ce type de solution. Les occidentaux, autrefois confiants envers leurs institutions, se montrent désormais plus méfiants. Obtenir un autre passeport, c’est une forme de diversification géopolitique. Cela permet de réduire le poids de son pays d’origine, d’ouvrir des portes de sortie si la situation se dégrade et, plus largement, de retrouver une liberté de mouvement et de choix que beaucoup estiment avoir perdue.

    Aujourd’hui, on compte une quinzaine de pays offrant un programme de citoyenneté par investissement, et la liste continue de s’allonger. L’Afrique commence d’ailleurs à se tailler une place dans ce secteur en plein essor. Le Sierra Leone a ouvert la voie avec un programme lié à l’or, mais que je ne trouve personnellement pas très attractif, notamment à cause de son coût élevé et de ses conditions restrictives. Ce dispositif s’adresse surtout à ceux qui peuvent prouver une ascendance africaine.

    Puis, Sao Tomé et Principe est arrivé avec une approche radicalement différente : un programme plus simple, plus rapide et nettement moins cher. Et il ne serait pas le dernier. Plusieurs autres pays du continent se positionnent déjà : le Botswana a confirmé le lancement de son programme très prochainement, le Nigéria a présenté un projet de loi sur le sujet, le Kenya en discute depuis plusieurs années et le Cap-Vert envisage de transformer son ancien système de citoyenneté “par exception” en véritable programme de citoyenneté par investissement.

    Autrement dit, l’Afrique entre dans la course, et Sao Tomé et Principe pourrait bien être le point de départ d’un mouvement beaucoup plus large.


    Quelles sont les conditions pour obtenir la citoyenneté de Sao Tomé et Principe ?

    Après avoir compris ce qu’est la citoyenneté par investissement et pourquoi de plus en plus de pays africains s’y intéressent, voyons maintenant concrètement quelles sont les conditions pour obtenir la citoyenneté de Sao Tomé et Principe. Ce qui surprend d’emblée, c’est la simplicité du processus comparée aux autres programmes disponibles sur le marché.



    Les critères de base restent classiques : avoir au moins 18 ans, être en bonne santé et ne pas avoir de casier judiciaire. Jusque-là, rien d’extraordinaire. Là où le programme se distingue, c’est par la légèreté de ses vérifications administratives. Alors que les pays des Caraïbes, soumis à une forte pression de l’Union européenne du fait de leur accès à l’espace Schengen, imposent des contrôles poussés et des démarches interminables, Sao Tomé et Principe a choisi une approche plus souple.

    Concrètement, les procédures de conformité (KYC) y sont beaucoup plus rapides et les délais d’obtention du passeport oscillent entre six et huit semaines seulement. Quand on sait que certains programmes caribéens peuvent désormais prendre près d’un an avant d’obtenir le document final, la différence est notable. Ce gain de temps fait partie des grands atouts de ce programme, surtout pour ceux qui souhaitent agir sans s’enliser dans des formalités administratives sans fin.

    Bien sûr, la transparence financière reste un point clé. Le demandeur doit être en mesure de justifier l’origine des fonds utilisés pour la donation, laquelle doit provenir de sources légitimes. Cette exigence existe dans tous les programmes du même type, mais ici, les exigences documentaires sont plus simples et moins lourdes que dans les juridictions plus strictes.

    Vient ensuite l’élément central du processus : la donation elle-même. Le montant varie selon la composition du dossier. Pour une candidature individuelle, il faut compter 90 000 dollars de donation, auxquels s’ajoutent 5 000 dollars de frais administratifs, soit un total de 95 000 dollars pour obtenir le passeport. Si vous postulez en famille jusqu’à quatre membres, la donation s’élève à 95 000 dollars, toujours accompagnée des 5 000 dollars de frais de traitement. À partir du cinquième membre, il faut ajouter 5 000 dollars supplémentaires par personne.


    Quels sont les avantages du passeport de Sao Tomé et Principe ?

    Parmi les nombreux programmes de citoyenneté par investissement, celui de Sao Tomé et Principe se distingue par plusieurs avantages notables qui expliquent l’intérêt croissant qu’il suscite.



    Le premier, et sans doute le plus évident, est le coût d’accès. Avec un budget total situé en dessous des 100 000 dollars, ce programme est aujourd’hui le plus abordable au monde. À cela s’ajoute une procédure rapide, permettant d’obtenir un passeport en six à huit semaines seulement. Dans une industrie où les délais dépassent souvent les douze mois, cette efficacité fait toute la différence.

    Bien sûr, tout est relatif. Quand je dis “abordable” et “rapide”, c’est en comparaison avec les autres acteurs du marché. Les programmes du Pacifique, comme ceux de Vanuatu ou Nauru, commencent aux alentours de 130 000 dollars, tandis que les passeports caribéens dépassent désormais souvent les 200 000 à 250 000 dollars. Dans ce contexte, Sao Tomé et Principe devient une alternative intéressante pour ceux qui souhaitent acquérir un second passeport sans immobiliser un capital excessif.

    Je me souviens encore qu’il y a seulement quelques années, les passeports caribéens étaient proposés entre 100 000 et 150 000 dollars. À l’époque, la mobilité qu’ils offraient (jusqu’à environ 140 pays accessibles) justifiait largement l’investissement. Mais le marché a évolué. L’inflation n’a pas épargné ce secteur et les prix ont littéralement doublé. Certains programmes sont passés de 100 000 à 200 000 dollars, voire davantage. Cela confirme une chose : dans ce domaine, les opportunités n’attendent pas. Quand un programme coche vos critères, il vaut mieux agir avant qu’il ne soit trop tard, car les conditions peuvent changer du jour au lendemain.

    Le deuxième avantage de ce programme est la diversification géographique qu’il permet. Pour ceux qui possèdent déjà un ou plusieurs passeports, il est souvent pertinent d’ajouter une citoyenneté issue d’un autre bloc géopolitique. On ne sait jamais comment le contexte international peut évoluer, et disposer de nationalités réparties sur plusieurs zones permet de rester flexible. C’est d’ailleurs une approche que j’applique personnellement, car elle offre une véritable protection contre l’incertitude politique et économique.

    Au-delà de l’aspect stratégique, le passeport de Sao Tomé et Principe peut aussi être vu comme un pari sur l’avenir du continent africain. Historiquement, ce sont plutôt les Africains qui cherchaient à obtenir des passeports occidentaux. Cette fois, le mouvement s’inverse. De plus en plus d’Occidentaux, d’Asiatiques et de Russes s’intéressent à ces nouvelles options africaines. Cela peut paraître paradoxal, mais je crois sincèrement que l’Afrique est au tout début d’un cycle de croissance majeur, et que ceux qui y placent leurs pions aujourd’hui pourraient être récompensés demain.



    Le pays lui-même n’est pas encore une puissance économique. Avec ses 250 000 habitants répartis sur un peu plus de 1 000 km², Sao Tomé et Principe reste l’un des plus petits États du continent. Son économie repose essentiellement sur l’agriculture et le cacao, et il compte parmi les pays les moins visités au monde. Pourtant, son potentiel touristique est réel. Les Portugais, seuls à bénéficier d’un vol direct, connaissent déjà la beauté du lieu. Mais le véritable espoir du pays se situe peut-être ailleurs : dans les gisements pétroliers du golfe de Guinée. Si ces ressources venaient à être exploitées efficacement, le pays pourrait connaître une transformation radicale.

    Sur le plan pratique, le passeport de Sao Tomé et Principe n’est pas encore un document de voyage exceptionnel. Il offre un accès sans visa ou avec visa à l’arrivée à environ 99 pays, soit une mobilité inférieure à celle des passeports caribéens qui ouvrent environ 140 destinations. Les titulaires ne peuvent pas entrer sans visa dans l’espace Schengen, ni au Royaume-Uni, ni aux États-Unis. Cela dit, pour beaucoup, cette mobilité reste déjà un net progrès.

    J’ai pris le temps de comparer les chiffres : pour un ressortissant du Maghreb, ce passeport améliore la mobilité de 15 à 18 destinations supplémentaires, et pour une citoyenne philippine, l’écart monte à une vingtaine de pays. On parle ici de destinations intéressantes comme l’Afrique du Sud, Hong Kong, le Panama ou encore le Costa Rica. Autrement dit, ce n’est pas un passeport premium, mais il peut nettement élargir le champ des possibles selon le profil de départ.



    Il existe même des combinaisons astucieuses. Par exemple, en ajoutant une résidence européenne dans un pays comme la Grèce ou la Lettonie, il est possible de recréer une mobilité équivalente à celle d’un passeport caribéen, mais pour un coût bien moindre. Avec un investissement immobilier d’environ 50 000 euros et 10 000 euros de frais, on obtient un titre de résident dans l’espace Schengen, qui complète parfaitement un passeport de Sao Tomé. C’est ce genre de stratégie “hybride” que j’aime explorer, car elle permet d’obtenir plus, en dépensant moins.

    Enfin, il faut noter que la mobilité d’un passeport n’est jamais figée. Les gouvernements travaillent souvent à négocier de nouveaux accords de voyage. Certains programmes africains misent aussi sur l’émergence d’un “Schengen africain”, une zone de libre circulation entre plusieurs pays du continent. Ce n’est pas encore une réalité à grande échelle, mais si ce projet se concrétise, les détenteurs d’un passeport africain comme celui de Sao Tomé pourraient y trouver une réelle valeur ajoutée.

    Un dernier avantage mérite d’être mentionné : Sao Tomé et Principe est une ancienne colonie portugaise, membre de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP). Cela ouvre la porte à des procédures simplifiées de résidence dans des pays comme le Portugal, le Brésil ou le Cap-Vert, et potentiellement à une voie plus rapide vers la citoyenneté dans ces États. Il reste encore à voir comment seront considérés les nouveaux citoyens naturalisés via ce programme, mais le potentiel diplomatique de ce réseau est évident.

    En somme, ce programme n’est pas seulement une question de coût ou de rapidité. Il s’agit aussi d’un outil stratégique, d’un pari sur l’avenir, et peut-être du début d’un nouveau chapitre pour l’Afrique dans le domaine de la citoyenneté par investissement.


    Quels sont les inconvénients du passeport de Sao Tomé et Principe ?

    Après avoir évoqué les avantages du programme de citoyenneté par investissement de Sao Tomé et Principe, il est essentiel de parler aussi des inconvénients. Aucun passeport n’est parfait, et celui-ci ne fait pas exception.



    Le premier concerne la stigmatisation encore attachée, dans certains contextes, au fait d’être ressortissant d’un pays africain. Même si cela peut sembler anecdotique, il faut en tenir compte, surtout si ce nouveau document devient votre passeport principal pour vos démarches administratives, professionnelles ou bancaires. Dans le monde des affaires, certaines institutions financières et prestataires de services classent encore les ressortissants africains comme provenant de juridictions “à risque”. Concrètement, cela signifie que les vérifications KYC (Know Your Customer) peuvent être plus longues et plus poussées, rendant parfois l’ouverture de comptes ou l’accès à certains services un peu plus complexe.

    Cela dit, cette perception n’est pas uniforme. Sao Tomé et Principe bénéficie d’une image neutre à l’international. Peu de gens connaissent réellement ce pays, et pour beaucoup, un passeport bleu portant l’inscription “Sao Tomé e Principe” ne renvoie pas spontanément à l’Afrique. Certains pourraient même croire qu’il s’agit d’un petit État côtier proche du Portugal. À titre personnel, la première fois que j’ai entendu parler de Sao Tomé, j’avais eu cette impression. Ce manque de notoriété peut finalement jouer en sa faveur, car le pays n’est associé ni à la corruption, ni aux crises, ni aux conflits. Contrairement à d’autres États africains qui apparaissent régulièrement dans l’actualité pour des raisons négatives, Sao Tomé et Principe inspire plutôt la stabilité et la tranquillité.

    Le deuxième point plus délicat concerne la perception raciale. Si vous êtes de peau blanche et que vous obtenez un passeport africain, il est possible que cela surprenne dans certains contextes. Ce n’est pas encore quelque chose de très courant. En dehors du Maghreb, de l’Afrique du Sud ou de quelques zones issues des anciennes colonies, il est rare de rencontrer des citoyens africains blancs. Je ne sais pas encore comment ce type de situation sera perçu localement ou à l’international, mais il est probable que cela demande un temps d’adaptation. L’Europe, de son côté, a déjà vécu un processus similaire : il est aujourd’hui tout à fait normal qu’un citoyen de peau noir ait un passeport européen. L’Afrique suivra sans doute cette même évolution à mesure que les programmes de citoyenneté attireront des investisseurs étrangers.

    Il faut d’ailleurs noter que de plus en plus de Russes et de Chinois s’installent en Afrique et s’intègrent progressivement à la vie locale. Ce brassage finira par transformer le visage du continent, tout comme l’Europe a changé au fil des décennies. Ce n’est pas un frein en soi, mais plutôt une zone d’incertitude culturelle que chacun devra apprendre à appréhender.

    Le troisième inconvénient, peut-être le plus concret, concerne la vie sur place. Si votre objectif est de faire de Sao Tomé et Principe un plan B résidentiel, le tableau est plus contrasté. Le pays est certes magnifique, avec une nature luxuriante, des plages superbes et une population réputée accueillante, mais il reste peu développé. Les connexions aériennes sont limitées, avec un seul vol direct depuis le Portugal, et les autres trajets passent par des correspondances dans des villes africaines. Ce manque d’accessibilité rend les déplacements longs et parfois compliqués.

    Enfin, le point le plus pénalisant, selon moi, reste la fiscalité. Sao Tomé et Principe ne propose pas d’avantages fiscaux particuliers pour les résidents ou les investisseurs internationaux. À la différence des pays des Caraïbes, où les programmes de citoyenneté s’accompagnent souvent d’une fiscalité favorable, Sao Tomé ne peut pas encore rivaliser sur ce terrain. C’est un passeport utile et accessible, oui, mais pas un outil d’optimisation fiscale.

    Il s’agit donc d’un passeport pratique et stratégique, idéal pour diversifier son portefeuille de citoyennetés ou renforcer sa liberté de mouvement, mais pas forcément pour y vivre ou y implanter une activité à long terme. Ce n’est pas un mauvais choix, loin de là, mais il faut bien comprendre ce que ce passeport apporte réellement et ce qu’il ne permet pas encore.


    À qui s’adresse le programme de citoyenneté de Sao Tomé et Principe ?

    Après avoir passé en revue les avantages et les limites du programme de citoyenneté par investissement de Sao Tomé et Principe, une question s’impose naturellement : à qui ce programme s’adresse-t-il réellement ? Contrairement à certains dispositifs plus grand public comme la citoyenneté turque par investissement (que j’ai moi-même obtenue) ou les programmes caribéens offrant un accès direct à l’espace Schengen, celui de Sao Tomé et Principe reste plus confidentiel. C’est une opportunité de niche, pensée pour un public bien précis.



    Je dirais que la première catégorie de personnes concernées, ce sont les investisseurs déjà présents sur le continent africain, ou ceux qui envisagent d’y développer leurs activités. Pour ce profil, devenir citoyen d’un pays africain peut avoir une réelle valeur stratégique. Cela permet d’être perçu différemment : non plus comme un investisseur étranger, mais comme un acteur local, intégré à l’écosystème. Dans certaines régions, cette distinction ouvre la porte à des opportunités d’affaires réservées aux nationaux, à des procédures administratives allégées et parfois même à des conditions fiscales plus souples. C’est une démarche que j’ai déjà observée ailleurs, notamment en Asie. Par exemple, au Cambodge, de nombreux investisseurs étrangers choisissent d’obtenir la citoyenneté locale pour accéder à des investissements qui leur seraient inaccessibles autrement. Sao Tomé et Principe s’inscrit dans cette même logique.

    La deuxième catégorie, ce sont les personnes à la recherche d’un plan B ou même d’un plan C en matière de citoyenneté. Beaucoup de gens disposent déjà d’un passeport performant, offrant une bonne mobilité internationale, mais souhaitent ajouter un second passeport pour plus de sécurité. L’idée n’est pas forcément d’émigrer, mais d’avoir une porte de sortie supplémentaire, un filet de protection au cas où le contexte politique ou fiscal de leur pays d’origine deviendrait instable. Pour ce type de profil, Sao Tomé et Principe représente une option particulièrement accessible et légale, sans engagement immobilier ni capital immobilisé à long terme.

    Je pense aussi à une autre catégorie un peu plus atypique : les collectionneurs de passeports. Cela peut faire sourire, mais ce profil existe bel et bien. Certains aiment diversifier leur portefeuille de citoyennetés en accumulant des passeports issus de régions différentes du monde. C’est une forme d’assurance, mais aussi une façon d’être indépendant des grands blocs politiques traditionnels. Et pour être honnête, j’en fais partie moi-même. Ce passeport a ce petit côté rare et singulier qui peut séduire ceux qui cherchent à détenir une nationalité peu commune, presque exotique dans leur collection.

    Enfin, ce programme peut aussi convenir à ceux qui cherchent simplement à améliorer leur mobilité internationale, sans viser le haut du panier. Comme je l’ai expliqué plus tôt, le passeport de Sao Tomé et Principe permet d’accéder à près d’une centaine de destinations, ce qui constitue déjà une amélioration notable pour certains ressortissants. Pour un citoyen du Maghreb, d’Asie ou d’Amérique latine, cela peut représenter un vrai changement dans les déplacements quotidiens, notamment pour les voyages d’affaires ou les séjours en zones émergentes.

    Néanmoins, il faut rester lucide : si votre objectif principal est la mobilité maximale, il existe des options plus puissantes, comme la citoyenneté turque ou les passeports caribéens. Ces derniers permettent une entrée directe dans l’espace Schengen et une meilleure reconnaissance internationale. Cela dit, ces programmes coûtent souvent deux à trois fois plus cher que celui de Sao Tomé et Principe. Tout dépend donc de vos priorités : si vous cherchez le meilleur rapport coût-utilité pour un passeport secondaire, celui de Sao Tomé reste aujourd’hui sans équivalent.

    Au final, ce programme s’adresse à un public stratégique, réfléchi et prévoyant, composé de ceux qui anticipent l’avenir plutôt que de le subir. Ce n’est pas un choix grand public, mais une opportunité sélective pour ceux qui comprennent l’intérêt d’une diversification géographique et identitaire dans un monde en mutation rapide.


    Conclusion

    En résumé, le programme de citoyenneté par investissement de Sao Tomé et Principe se distingue par sa simplicité, sa rapidité et son coût attractif. Avec un passeport délivré en quelques semaines et une donation minimale sous la barre des 100 000 dollars, ce dispositif s’impose comme l’une des options les plus accessibles pour obtenir légalement une nouvelle citoyenneté. Ce programme s’adresse à des profils spécifiques, mais il représente une véritable opportunité pour celles et ceux qui souhaitent diversifier leurs ancrages géographiques, sécuriser leur avenir et participer à la montée en puissance de l’Afrique dans le domaine de la citoyenneté par investissement.

    Si vous souhaitez vous aussi obtenir un passeport supplémentaire, repenser l’organisation de vos actifs à l’international ou tout simplement réussir votre expatriation, j’ai conçu une formation complète sur l’expatriation et la fiscalité internationale. Elle vous permettra de maîtriser les aspects essentiels de la mobilité internationale et de rejoindre une communauté d’entrepreneurs déjà installés à l’étranger. Et pour un accompagnement plus personnalisé, avec l’appui d’experts en expatriation, notre accompagnement sur mesure Freedom Protocol vous guidera pas à pas dans la mise en place de votre stratégie d’expatriation optimisée, légale et adaptée à vos objectifs.


    FAQ

    Combien coûte la citoyenneté de Sao Tomé et Principe ?

    Le montant minimum est de 90 000 dollars de donation pour une personne seule, auxquels s’ajoutent 5 000 dollars de frais de traitement, soit un total d’environ 95 000 dollars. Pour une famille de quatre membres, la donation s’élève à 95 000 dollars, plus les mêmes 5 000 dollars de frais administratifs.

    Combien de temps faut-il pour obtenir le passeport de Sao Tomé et Principe ?

    La procédure est rapide, entre six et huit semaines à partir du dépôt complet du dossier. C’est aujourd’hui l’un des délais les plus courts au monde dans le secteur de la citoyenneté par investissement.

    Quelles sont les conditions pour obtenir la citoyenneté via le programme d’investissement de Sao Tomé et Principe ?

    Il faut avoir au moins 18 ans, être en bonne santé, disposer d’un casier judiciaire vierge et justifier la provenance légale des fonds utilisés pour la donation. Les vérifications administratives sont plus simples que dans les programmes caribéens, souvent plus longs et plus stricts.

    Combien de pays peut-on visiter sans visa avec le passeport de Sao Tomé et Principe ?

    Le passeport de Sao Tomé et Principe permet de voyager librement dans 99 pays environ, avec ou sans visa à l’arrivée. Cela inclut des destinations comme Hong Kong, l’Afrique du Sud, le Panama, le Costa Rica, les Bahamas ou encore le Honduras.

    Le passeport de Sao Tomé et Principe donne-t-il accès à l’espace Schengen ou au Royaume-Uni ?

    Le passeport de Sao Tomé et Principe ne permet pas d’entrer directement dans l’espace Schengen, le Royaume-Uni, les États-Unis ou le Canada. Cependant, il est possible de combiner ce passeport avec un titre de résidence européenne, comme en Grèce ou en Lettonie, afin de bénéficier d’une mobilité comparable à celle offerte par les passeports caribéens.

    Auteur

    Julien Oseille TV

    CEO

    Passionné par l'e-commerce, le business en ligne et l’expatriation, j’ai bâti ma liberté en lançant mon premier produit sur Amazon il y a 9 ans, puis en explorant les meilleures stratégies pour entreprendre sans subir une fiscalité écrasante.

    Aujourd’hui, après avoir généré plusieurs millions d’euros et vécu aux quatre coins du monde, je vous partage mon expertise pour vous aider à créer un business rentable et choisir le pays qui correspond à vos valeurs, tout en optimisant votre fiscalité.

    Ebook Gratuit: 12 Niches Amazon FBA à Fort Potentiel

    Lancez vous sur Amazon FBA grâce à cette liste de 12 niches rentables que je lancerais moi-même si j'avais plus de temps.

    Ebook Gratuit: 12 Niches Amazon FBA à Fort Potentiel

    Lancez vous sur Amazon FBA grâce à cette liste de 12 niches rentables que je lancerais moi-même si j'avais plus de temps.

    Ebook Gratuit: 12 Niches Amazon FBA à Fort Potentiel

    Lancez vous sur Amazon FBA grâce à cette liste de 12 niches rentables que je lancerais moi-même si j'avais plus de temps.