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Fiscalité
Créer une Société Offshore Légalement : Quel Pays Choisir ? (Guide complet)
Créer une société offshore adaptée à vos besoins personnels ou professionnels exige de choisir la bonne juridiction. Notre comparatif dévoile les meilleures options fiscales et les pièges à éviter.

Julien Oseille TV
CEO
PUBLIÉ
30 mars 2025
Points clés de l'article :
Différence entre sociétés transparentes et opaques : Identifiez le type de structure qui correspond le mieux à vos enjeux fiscaux et juridiques.
Critères déterminants pour réussir sa création : Connaître la fiscalité, l'accès bancaire, l'anonymat et la législation avant de se lancer.
Les meilleures sociétés offshore : Avantages, inconvénients, et spécificités des LLC américaines, LLP au Royaume-Uni, LP canadiennes et Limited à Hong Kong.
Les erreurs à éviter avec certaines juridictions : Pourquoi des choix populaires comme Belize et Seychelles peuvent être risqués.
Solutions adaptées à vos ambitions : Des conseils personnalisés pour construire une structure efficace et performante.
Introduction
Vous avez l'impression d'être étouffé par les impôts élevés, les excès de régulations ou une bureaucratie sans fin qui complique chaque aspect de votre business ? Vous recherchez une solution efficace pour optimiser votre fiscalité tout en restant dans la légalité ? La création d'une société offshore dans un pays au climat fiscal avantageux pourrait être la réponse que vous cherchez. Néanmoins, pour tirer réellement parti de ce système, plusieurs éléments clés doivent être maîtrisés.
Dans cet article, nous explorerons ensemble les critères essentiels qui font qu'une société offshore est véritablement opérationnelle, et je partagerai mon classement des meilleures juridictions offshore actuelles. Par ailleurs, vous découvrirez également quelles options éviter absolument, car dans ce domaine stratégique, chaque mauvaise décision peut avoir des conséquences financières importantes.
Soyons clairs sur un point fondamental. Posséder une société offshore est parfaitement légal, à condition de respecter vos obligations fiscales en déclarant tous vos revenus et activités. En revanche, créer une structure offshore sans rien déclarer ou dissimuler des actifs constitue une fraude fiscale.
Il est également important de souligner que dans la majorité des cas, une société offshore n'a de véritable utilité que si vous envisagez une expatriation fiscale. En effet, en restant résident fiscal dans un pays occidental très contraignant, ces démarches risquent de compliquer inutilement votre situation sans avantage réel.
Maintenant que ces éléments essentiels sont clarifiés, passons aux aspects pratiques des sociétés offshore fonctionnelles.
Comment choisir une société offshore ?
Quels sont les différents types de sociétés offshore ?

Le premier choix à faire lorsque vous envisagez de créer une société offshore concerne le type de structure : souhaitez-vous une société transparente ou une société opaque ? Ce choix est essentiel, car il impacte directement la manière dont les revenus de votre société seront imposés.
Les sociétés transparentes : Ces entreprises, souvent appelées "pass-through entities" en anglais, incluent des structures comme les LLC américaines ou les LP canadiennes. Elles ne sont pas soumises à l'impôt sur les sociétés. En réalité, les revenus générés "transitent" directement vers les membres ou associés, qui les déclarent ensuite dans leur pays de résidence fiscale. Cela simplifie grandement la gestion puisque la société n’est pas sujette à des variations fiscales dans son pays d’incorporation.
Les sociétés opaques : Contraires aux sociétés transparentes, elles sont imposées en tant qu'entité distincte, avec leur propre fiscalité à gérer. On parle ici de structures comme les Hong Kong Limited ou UK Limited. Ces structures offrent certains avantages, notamment pour mieux contrôler la distribution des bénéfices, bénéficier des conventions fiscales internationales, ou encore protéger votre patrimoine en le dissociant plus efficacement des actifs de votre société. Cependant, elles impliquent souvent des coûts de maintenance plus élevés et une gestion fiscale plus complexe.
Dans la majorité des cas, les sociétés transparentes conviennent mieux, surtout pour ceux cherchant à s’installer dans des pays à fiscalité territoriale ou des juridictions considérées comme particulièrement favorables. Toutefois, dans certaines situations spécifiques, comme si vous ciblez des conventions fiscales internationales ou voulez optimiser la répartition des bénéfices, une société opaque peut être intéressante. Un bon exemple est Hong Kong, où il est possible de demander des exemptions fiscales offshore pour atteindre un taux d’imposition de 0 %, même si la société est officiellement assujettie à l’impôt sur les sociétés.
Quels critères définir pour sélectionner la bonne structure ?

Choisir une société offshore ne doit jamais être fait à la légère. Voici les principaux éléments à analyser pour s'assurer que votre décision est adaptée à vos besoins et véritablement rentable :
Responsabilité légale : Le niveau de protection entre votre patrimoine personnel et celui de votre société est prioritaire. En cas de litige ou de poursuite, il est essentiel que les dettes ou obligations de votre société n’affectent pas vos biens personnels. Par exemple, les LLC offrent généralement une très bonne séparation, mais toutes les sociétés offshore ne garantissent pas ce niveau de protection.
Accessibilité aux plateformes et solutions de paiement : Si vous prévoyez d’utiliser des outils comme Stripe, PayPal ou des marketplaces comme Amazon, il est impératif que votre société soit compatible avec ces options. Cela peut grandement varier selon la juridiction et la structure choisies. Par exemple, deux sociétés peuvent être éligibles à Stripe, mais les frais ou conditions d'accès peuvent varier énormément.
Accès aux solutions bancaires : Une société offshore sans compte bancaire fonctionnel devient pratiquement inutile. Vous devez vous assurer que la juridiction choisie offre des options bancaires solides, avec des frais compétitifs et des services adaptés.
Coût de création et de maintenance : Les coûts varient énormément en fonction de la structure et de la juridiction. Si une LLC américaine ou une LP canadienne peut être créée pour quelques centaines de dollars avec une maintenance annuelle légère, certaines structures opaques comme celles de Hong Kong peuvent coûter jusqu’à plusieurs milliers de dollars par an en comptabilité, audits et renouvellements.
Rapidité de création et d’opérationnalité : Certains pays permettent de créer une société en quelques jours ou même quelques heures, tandis que d'autres peuvent exiger des formalités complexes et prendre des semaines, voire des mois, avant que tout soit opérationnel (y compris le banking et l’identifiant fiscal).
Niveau de confidentialité : L’anonymat est un autre critère à considérer. En fonction de votre activité et de vos préférences, vous pouvez vouloir éviter d’afficher vos informations personnelles dans des registres publics. Par exemple, les LLC dans des états comme le Wyoming, le Nouveau-Mexique ou le Delaware offrent des niveaux d’anonymat très élevés, contrairement aux LLP en Angleterre où les informations des bénéficiaires sont accessibles sur Internet.
Réputation de la juridiction : Si votre entreprise cible des clients ou des partenaires internationaux, la réputation de la juridiction offshore peut jouer un rôle clé. Certaines juridictions comme Hong Kong ou les États-Unis sont bien vues, tandis que d’autres comme le Belize ou les Seychelles peuvent susciter des méfiances, notamment dans le cadre de transactions B2B ou pour lever des fonds auprès d’investisseurs.
Avantages annexes : Certaines juridictions permettent aussi d’obtenir des avantages supplémentaires, comme un titre de résidence avec une société offshore. C’est fréquent dans des pays comme le Panama ou les Émirats, où une structure sert uniquement à obtenir des visas et non à optimiser la fiscalité.
Analyser ces critères dès le départ vous évitera de choisir une structure coûteuse, non fonctionnelle ou inadaptée à vos besoins spécifiques.
Les meilleures sociétés offshore
Quels sont les avantages d'une LLC américaine ?

Les LLC américaines font partie des solutions les plus répandues, en particulier pour leur simplicité et leur prix abordable. Ce type de structure, propre aux États-Unis, est transparent fiscalement, c’est-à-dire qu’il n’y a pas d'impôt sur les sociétés. Les revenus sont directement taxés entre les mains des membres, selon leur lieu de résidence fiscale. Cela en fait un choix particulièrement apprécié pour ceux qui visent à réduire la complexité fiscale.
Si nous analysons plus en détail les avantages des LLC américaines, plusieurs éléments ressortent clairement :
Anonymat élevé dans des États comme le Nouveau-Mexique, le Wyoming ou le Delaware, où les informations sur les propriétaires ne figurent pas dans les registres publics.
Faible coût de création et de maintenance : quelques centaines de dollars suffisent pour constituer et entretenir une LLC.
Absence d'obligation de comptabilité stricte : tant que vous pouvez justifier vos transactions si nécessaire, aucune comptabilité ou audit complexe n’est exigé.
Excellente accessibilité : ouverture facile aux plateformes telles qu’Amazon, Stripe ou PayPal, accompagnée d’un large choix de banques, physiques ou en ligne.
Système bancaire attractif : les États-Unis ne sont pas signataires du Common Reporting Standard (CRS), ce qui signifie qu’il n’y a pas d'échange automatisé des informations bancaires. Cela peut offrir un certain niveau d’anonymat supplémentaire.
Cependant, si votre activité vise principalement l'Europe, des inconvénients apparaissent :
Les frais de transaction liés à des processeurs de paiement comme Stripe ou PayPal sont souvent plus élevés.
Une conversion forcée des devises s’applique. Par exemple, les paiements en euros sont automatiquement convertis en dollars (USD), à un coût qui peut atteindre 5,5 % par transaction.
Pourquoi opter pour une LLP au Royaume-Uni ?

Les LLP britanniques représentent une alternative très solide pour ceux qui souhaitent cibler le marché européen. Tout comme les LLC, elles sont des sociétés transparentes, ce qui signifie qu’elles ne paient pas d'impôt sur les sociétés. Les membres sont imposés directement dans leur pays de résidence fiscale.
Les LLP britanniques se distinguent notamment par les avantages suivants :
Frais réduits en processing des paiements : Avec Stripe ou PayPal, vous atteignez environ 1,5 % de frais, sans conversion forcée. Les entreprises européennes apprécient également de travailler avec une entité enregistrée localement.
Flexibilité des devises : Si vous facturez en euros, vous pouvez conserver cette devise sans conversion inutile, ce qui est très pratique pour ceux dont la base d’activité est en Europe.
Malgré ces points positifs, la LLP présente aussi des désavantages :
Absence d’anonymat : Toute LLP enregistre publiquement les informations concernant ses personnes ayant un contrôle significatif (PSC), accessibles via le site officiel du gouvernement britannique (Companies House). Une simple recherche permet de découvrir les propriétaires.
Obligation de deux membres minimum : Vous devez inclure deux membres dans la structure, ce qui peut ajouter une couche de complexité et des coûts supplémentaires.
Les LLP sont une option pertinente, mais elles s’adressent principalement à ceux qui veulent une société européenne avec des frais bancaires optimaux, à condition que l'anonymat ne soit pas leur priorité.
Pourquoi une LP canadienne peut être idéale ?

Les LP canadiennes, notamment dans des provinces comme l’Ontario ou la Colombie-Britannique, combinent simplicité et coût d'entretien réduit. C’est une option transparente, sans imposition sur les sociétés, qui convient aux activités internationales.
Examinons les principaux avantages qu'offrent les LP canadiennes :
Faible coût de maintenance : Contrairement à d’autres options, ces sociétés ne nécessitent pas de renouvellement annuel. En Ontario, par exemple, la maintenance n’est requise que tous les cinq ans, avec un coût d’environ 210 CAD.
Anonymat correct : Bien qu’il ne soit pas aussi élevé que pour une LLC américaine, trouver des informations sur une LP canadienne n’est pas simple et nécessite des démarches.
Bonne réputation : Ces structures sont bien perçues dans le monde des affaires, tout comme les LLP britanniques ou les LLC américaines.
Flexibilité au niveau des plateformes : Amazon, Stripe, PayPal et autres processeurs de paiement sont accessibles sans problème.
Cependant, les LP canadiennes présentent aussi certaines limitations dont il faut tenir compte :
Options bancaires restreintes : Contrairement aux États-Unis ou au Royaume-Uni, le Canada offre peu de solutions en ligne accessibles à distance pour les entreprises offshore. Dans la majorité des cas, il faudra se rendre physiquement sur place pour ouvrir un compte bancaire.
Conversions de devises imposées : Si vous facturez des clients en euros, vos revenus seront automatiquement convertis vers CAD ou USD, avec des frais qui augmentent vos coûts.
Les points forts et limites des sociétés hongkongaises

Lorsque l’on pense à un hub asiatique pour les affaires internationales, les sociétés hongkongaises viennent immédiatement à l’esprit. Cependant, elles ne sont pas transparentes : elles sont soumises à l’impôt sur les sociétés (IS), ce qui peut ajouter une complexité supplémentaire.
Voici les principaux atouts des sociétés hongkongaises :
Reconnues pour le commerce avec la Chine : Avoir une société enregistrée à Hong Kong est souvent mieux perçu dans des environnements commerciaux asiatiques, où la proximité joue.
Accessibilité bancaire : Des solutions existent, aussi bien en ligne (Neat, OFX, Airwalex) que via des banques physiques locales. Les évolutions récentes ont rendu l’ouverture de comptes à nouveau plus simple.
Possibilité d’obtenir une exemption fiscale offshore : Si votre activité ne génère pas de revenus à Hong Kong, il est possible de demander cette dérogation pour réduire l’imposition à zéro. Toutefois, cette procédure coûte environ 5 000 USD par an et exige beaucoup de documentation.
Toutefois, plusieurs limitations significatives existent :
Coût de création et de maintenance élevé : Comptez environ 1 500 USD pour créer une société, avec des frais annuels de maintenance oscillant entre 2 500 et 5 000 USD ou plus selon votre activité.
Complexité administrative croissante : Au fil des ans, gérer une société sur place est devenu très chronophage, avec des obligations de compliance de plus en plus strictes.
Conversion des devises : Vos revenus seront convertis automatiquement en Hong Kong Dollar, une devise qui n’est pas nécessairement pratique pour vos activités quotidiennes, entraînant des frais additionnels lors d’une double conversion.
Moins d’anonymat comparé à d'autres structures : Même si l’accès aux informations est plus limité qu’une LLP britannique, il est toujours plus simple d'identifier les propriétaires qu’avec une LLC américaine.
Une société hongkongaise est une très bonne option pour ceux qui visent à faire des affaires avec des clients asiatiques ou en Chine. Malgré tout, ses coûts et sa complexité font qu’elle est moins adaptée à de petites structures ou des projets légers.
Les sociétés offshore à éviter
Pourquoi certaines juridictions exotiques sont-elles déconseillées ?

Certaines juridictions comme Belize, Seychelles, BVI (Îles Vierges Britanniques), îles Caïman ou encore Saint-Kitts-et-Nevis attirent par leurs promesses d’anonymat complet, d’absence d’impôts, et de très faible compliance. Ces destinations présentent, sur le papier, un cadre idéal pour créer une société offshore. Pourtant, la réalité est bien différente, et leur utilisation se heurte à une multitude d’obstacles.
Anonymat limité en pratique
Bien que ces juridictions offrent souvent un haut niveau d’anonymat théorique, celui-ci peut rapidement s’effondrer dès que vous voulez utiliser vos sociétés pour mener un véritable business. Les banques traditionnelles, par exemple, sont réticentes à traiter avec ces entités, ce qui complique la gestion financière.
Accès bancaire très restreint
Dans ces régions, les systèmes bancaires locaux sont souvent peu fiables et mal perçus à l’international. Les propriétaires de sociétés basées aux Seychelles ou à Belize, par exemple, doivent souvent chercher à ouvrir des comptes bancaires dans des pays comme Hong Kong. Or, les banques étrangères sont méfiantes et imposent de lourdes exigences, nécessitant de "prouver sa légitimité" avec un historique d'activité souvent absent au départ.
Inutilisables pour les paiements sérieux
Si vous avez besoin d’utiliser des processeurs de paiement comme Stripe, Paypal ou même des solutions compatibles avec des cartes de crédit, ces structures posent rapidement problème. Même lorsque l’accès est possible, les frais appliqués sur les transactions sont souvent prohibitifs, atteignant parfois 7 % à 10 %, ce qui est clairement intenable pour des activités commerciales standards.
Faible réputation internationale
Enfin, la réputation de ces juridictions auprès des partenaires ou clients est souvent mauvaise. Si votre activité dépend de factures émises vers des entreprises sérieuses ou des investisseurs, ces structures peuvent inspirer une méfiance immédiate.
Enfin, ces juridictions trouvent peu d’intérêt pour les entrepreneurs qui souhaitent créer une activité légale et performante à l'international. Mis à part dans le cadre très spécifique de cacher des actifs, ces options sont, dans la plupart des cas, des coquilles vides qui n’apportent rien de concret pour développer une entreprise.
Singapour, Émirats et pays de l’Est : quelles alternatives éviter ?
Lorsque l’on parle des juridictions asiatiques ou du Golfe, certains noms comme Singapour ou les Free Zones des Émirats Arabes Unis reviennent souvent dans les discussions. Pourtant, bien que ces options soient régulièrement mises en avant, elles présentent aussi leurs faiblesses.
Singapour : complexe et coûteux

Singapour est souvent comparé à Hong Kong, et bien que son système bancaire soit très performant, plusieurs inconvénients rendent cette option moins séduisante :
La taxation y est 0,5 % plus élevée qu’à Hong Kong, ce qui peut sembler marginal, mais enlève l'avantage pour ceux qui cherchent des taux d'imposition quasi nuls.
Obtenir une fiscalité à 0 % y est compliqué : il faut remplir des critères stricts et justifier de nombreuses démarches administratives.
La nécessité de désigner un "directeur résident" local, souvent appelé nominee director, rajoute non seulement une contrainte légale mais aussi des coûts supplémentaires inutiles.
Singapour ne devient véritablement intéressant que si vous décidez de vous installer directement sur place. Sinon, cette option est à éviter pour des activités offshore classiques.
Les Émirats Arabes Unis

Les sociétés basées dans des free zones à Dubaï ou ailleurs dans les Émirats Arabes Unis peuvent séduire par leurs possibilités d’obtenir un titre de résident. Cela est pratique pour s’expatrier, mais compliqué à utiliser dans le cadre d’un business.
- Coût élevé : Le prix pour créer et maintenir une société reste important, avec une taxe de 9 % qui pourrait encore augmenter à l’avenir.
- Conversions de devises pénalisantes : Si vous n’opérez pas directement en dirham émirati, vous subirez des frais de conversion qui annuleront la flexibilité espérée.
Les pays de l’Est : Estonie, Lituanie, Roumanie, Bulgarie

L’Estonie est souvent présentée comme une solution rapide et efficace pour monter une société avec son e-résidence. Bien que cet argument ait été énormément mis en avant, la réalité est nettement différente :
La création en "8 minutes" est un mythe : il faut d’abord attendre un mois pour obtenir l'e-résidence, ce qui rend le processus beaucoup plus long qu’annoncé.
Fiscalement, c’est loin d’être idéal. Bien que les bénéfices non distribués ne soient pas imposés, vous payez tout de même 20 % d’impôts au moment où vous retirez les bénéfices.
La réputation des entreprises des pays baltes ou de l’Europe de l’Est reste faible. Beaucoup de partenaires ou clients privilégient une facture émise par une LLC américaine ou une structure britannique plutôt qu’une société lettonne ou estonienne.
Ces options restent intéressantes pour les personnes visant spécifiquement une expatriation, mais elles sont bien moins avantageuses que des solutions comme les LLC ou les LP canadiennes pour une activité offshore pure.
Suisse, Luxembourg, Liechtenstein, Andorre : trop d’apparences, pas d’efficience

Des juridictions comme la Suisse, le Luxembourg ou le Liechtenstein sont souvent prises pour leur prestige. Mais ces entités sont lourdes à entretenir et rarement capables d’atteindre 0% d’imposition. Le coût administratif et le manque de flexibilité les rendent inintéressantes pour un projet offshore optimisé.
Conclusion
En résumé, choisir la bonne société offshore est une décision stratégique qui doit s’appuyer sur vos besoins spécifiques, que ce soit pour réduire votre fiscalité, protéger vos actifs ou accéder à de nouveaux marchés. Les options comme les LLC américaines, les LLP britanniques, ou encore les LP canadiennes se distinguent par leur flexibilité, leurs coûts réduits et leur adaptabilité à des situations variées. À l’inverse, certaines juridictions exotiques ou trop complexes, telles que les Seychelles, Singapour ou certaines Free Zones aux Émirats Arabes Unis, présentent des coûts et des obstacles opérationnels qui peuvent compromettre vos projets.
Rappelez-vous qu’aucune solution unique n’est parfaite pour chaque situation. Votre choix doit prendre en compte des critères tels que la fiscalité, les coûts d'entretien, l’accès aux plateformes bancaires et en ligne ou encore la réputation de la juridiction. Éviter les mauvaises décisions dès le départ vous fera gagner en efficacité et vous épargnera des complications inutiles.
Pour vous aider à y voir plus clair et faciliter vos démarches, téléchargez mon tableau comparatif détaillé qui récapitule toutes les options de sociétés offshore en fonction des critères essentiels à considérer. De plus, si vous êtes prêt à restructurer légalement votre activité à l'international, ma formation Offshore Mastery vous guidera dans cette transition. Pour ceux qui souhaitent également développer un business en ligne, ma formation Amazon FBA (Super Seller Académie) vous offre toutes les clés pour réussir.
FAQ
Qu'est-ce qu'une société offshore ?
Une société offshore est une entreprise enregistrée dans un autre pays que celui de votre résidence ou de vos activités principales. Elle permet souvent de bénéficier d’une fiscalité avantageuse, d’accéder à des services bancaires spécifiques ou de développer des activités à l’international. Par exemple, une LLC au Wyoming ou une Limited à Hong Kong peut s’avérer stratégique selon vos besoins.
Est-ce légal d'avoir une société offshore ?
Oui, tant que vos activités et revenus sont correctement déclarés à votre administration fiscale. Ce n’est pas la société offshore en elle-même qui pose problème, mais le fait de dissimuler des informations aux autorités. En respectant vos obligations fiscales, tout est parfaitement légal.
Quel est le meilleur pays pour ouvrir une société ?
Cela dépend de vos objectifs. Les LLC américaines sont idéales pour leur simplicité et leur flexibilité. Si vous ciblez l’Europe, une LLP au Royaume-Uni bénéficie de frais réduits pour les transactions en euros. Enfin, une LP canadienne est intéressante pour ses coûts de maintenance très faibles. À éviter : les juridictions exotiques comme Belize ou les Seychelles, qui manquent de fiabilité.
Quels sont les avantages des sociétés offshore ?
Les principaux avantages sont :
Optimisation fiscale : Réduire ou éviter certains impôts.
Protection de vos actifs : Séparer vos biens personnels de ceux de l’entreprise.
Confidentialité : Profiter d’un anonymat partiel ou total selon le pays.
Accès bancaire avancé : Bénéficier de solutions bancaires et de paiement performantes.
Ces avantages varient selon la juridiction choisie.
Quelles sont les différences entre une société offshore transparente et opaque ?
Une société transparente, comme une LLC américaine, n’est pas soumise à l’impôt sur les sociétés. Les revenus sont directement imposés chez les membres. Une société opaque, comme une Limited à Hong Kong, est soumise à un impôt local sur les sociétés, mais permet de mieux contrôler la distribution des gains ou de bénéficier de certaines conventions fiscales.
Les informations contenues dans cet article ne doivent en aucun cas être interprétées comme des conseils financiers, fiscaux ou d’investissement. Seul un diagnostic professionnel spécifique à votre situation pourra déterminer les stratégies les mieux adaptées à vos besoins. Oseille TV ne vous fournira aucun conseil personnalisé à moins que vous en fassiez la demande.
Points clés de l'article :
Différence entre sociétés transparentes et opaques : Identifiez le type de structure qui correspond le mieux à vos enjeux fiscaux et juridiques.
Critères déterminants pour réussir sa création : Connaître la fiscalité, l'accès bancaire, l'anonymat et la législation avant de se lancer.
Les meilleures sociétés offshore : Avantages, inconvénients, et spécificités des LLC américaines, LLP au Royaume-Uni, LP canadiennes et Limited à Hong Kong.
Les erreurs à éviter avec certaines juridictions : Pourquoi des choix populaires comme Belize et Seychelles peuvent être risqués.
Solutions adaptées à vos ambitions : Des conseils personnalisés pour construire une structure efficace et performante.
Introduction
Vous avez l'impression d'être étouffé par les impôts élevés, les excès de régulations ou une bureaucratie sans fin qui complique chaque aspect de votre business ? Vous recherchez une solution efficace pour optimiser votre fiscalité tout en restant dans la légalité ? La création d'une société offshore dans un pays au climat fiscal avantageux pourrait être la réponse que vous cherchez. Néanmoins, pour tirer réellement parti de ce système, plusieurs éléments clés doivent être maîtrisés.
Dans cet article, nous explorerons ensemble les critères essentiels qui font qu'une société offshore est véritablement opérationnelle, et je partagerai mon classement des meilleures juridictions offshore actuelles. Par ailleurs, vous découvrirez également quelles options éviter absolument, car dans ce domaine stratégique, chaque mauvaise décision peut avoir des conséquences financières importantes.
Soyons clairs sur un point fondamental. Posséder une société offshore est parfaitement légal, à condition de respecter vos obligations fiscales en déclarant tous vos revenus et activités. En revanche, créer une structure offshore sans rien déclarer ou dissimuler des actifs constitue une fraude fiscale.
Il est également important de souligner que dans la majorité des cas, une société offshore n'a de véritable utilité que si vous envisagez une expatriation fiscale. En effet, en restant résident fiscal dans un pays occidental très contraignant, ces démarches risquent de compliquer inutilement votre situation sans avantage réel.
Maintenant que ces éléments essentiels sont clarifiés, passons aux aspects pratiques des sociétés offshore fonctionnelles.
Comment choisir une société offshore ?
Quels sont les différents types de sociétés offshore ?

Le premier choix à faire lorsque vous envisagez de créer une société offshore concerne le type de structure : souhaitez-vous une société transparente ou une société opaque ? Ce choix est essentiel, car il impacte directement la manière dont les revenus de votre société seront imposés.
Les sociétés transparentes : Ces entreprises, souvent appelées "pass-through entities" en anglais, incluent des structures comme les LLC américaines ou les LP canadiennes. Elles ne sont pas soumises à l'impôt sur les sociétés. En réalité, les revenus générés "transitent" directement vers les membres ou associés, qui les déclarent ensuite dans leur pays de résidence fiscale. Cela simplifie grandement la gestion puisque la société n’est pas sujette à des variations fiscales dans son pays d’incorporation.
Les sociétés opaques : Contraires aux sociétés transparentes, elles sont imposées en tant qu'entité distincte, avec leur propre fiscalité à gérer. On parle ici de structures comme les Hong Kong Limited ou UK Limited. Ces structures offrent certains avantages, notamment pour mieux contrôler la distribution des bénéfices, bénéficier des conventions fiscales internationales, ou encore protéger votre patrimoine en le dissociant plus efficacement des actifs de votre société. Cependant, elles impliquent souvent des coûts de maintenance plus élevés et une gestion fiscale plus complexe.
Dans la majorité des cas, les sociétés transparentes conviennent mieux, surtout pour ceux cherchant à s’installer dans des pays à fiscalité territoriale ou des juridictions considérées comme particulièrement favorables. Toutefois, dans certaines situations spécifiques, comme si vous ciblez des conventions fiscales internationales ou voulez optimiser la répartition des bénéfices, une société opaque peut être intéressante. Un bon exemple est Hong Kong, où il est possible de demander des exemptions fiscales offshore pour atteindre un taux d’imposition de 0 %, même si la société est officiellement assujettie à l’impôt sur les sociétés.
Quels critères définir pour sélectionner la bonne structure ?

Choisir une société offshore ne doit jamais être fait à la légère. Voici les principaux éléments à analyser pour s'assurer que votre décision est adaptée à vos besoins et véritablement rentable :
Responsabilité légale : Le niveau de protection entre votre patrimoine personnel et celui de votre société est prioritaire. En cas de litige ou de poursuite, il est essentiel que les dettes ou obligations de votre société n’affectent pas vos biens personnels. Par exemple, les LLC offrent généralement une très bonne séparation, mais toutes les sociétés offshore ne garantissent pas ce niveau de protection.
Accessibilité aux plateformes et solutions de paiement : Si vous prévoyez d’utiliser des outils comme Stripe, PayPal ou des marketplaces comme Amazon, il est impératif que votre société soit compatible avec ces options. Cela peut grandement varier selon la juridiction et la structure choisies. Par exemple, deux sociétés peuvent être éligibles à Stripe, mais les frais ou conditions d'accès peuvent varier énormément.
Accès aux solutions bancaires : Une société offshore sans compte bancaire fonctionnel devient pratiquement inutile. Vous devez vous assurer que la juridiction choisie offre des options bancaires solides, avec des frais compétitifs et des services adaptés.
Coût de création et de maintenance : Les coûts varient énormément en fonction de la structure et de la juridiction. Si une LLC américaine ou une LP canadienne peut être créée pour quelques centaines de dollars avec une maintenance annuelle légère, certaines structures opaques comme celles de Hong Kong peuvent coûter jusqu’à plusieurs milliers de dollars par an en comptabilité, audits et renouvellements.
Rapidité de création et d’opérationnalité : Certains pays permettent de créer une société en quelques jours ou même quelques heures, tandis que d'autres peuvent exiger des formalités complexes et prendre des semaines, voire des mois, avant que tout soit opérationnel (y compris le banking et l’identifiant fiscal).
Niveau de confidentialité : L’anonymat est un autre critère à considérer. En fonction de votre activité et de vos préférences, vous pouvez vouloir éviter d’afficher vos informations personnelles dans des registres publics. Par exemple, les LLC dans des états comme le Wyoming, le Nouveau-Mexique ou le Delaware offrent des niveaux d’anonymat très élevés, contrairement aux LLP en Angleterre où les informations des bénéficiaires sont accessibles sur Internet.
Réputation de la juridiction : Si votre entreprise cible des clients ou des partenaires internationaux, la réputation de la juridiction offshore peut jouer un rôle clé. Certaines juridictions comme Hong Kong ou les États-Unis sont bien vues, tandis que d’autres comme le Belize ou les Seychelles peuvent susciter des méfiances, notamment dans le cadre de transactions B2B ou pour lever des fonds auprès d’investisseurs.
Avantages annexes : Certaines juridictions permettent aussi d’obtenir des avantages supplémentaires, comme un titre de résidence avec une société offshore. C’est fréquent dans des pays comme le Panama ou les Émirats, où une structure sert uniquement à obtenir des visas et non à optimiser la fiscalité.
Analyser ces critères dès le départ vous évitera de choisir une structure coûteuse, non fonctionnelle ou inadaptée à vos besoins spécifiques.
Les meilleures sociétés offshore
Quels sont les avantages d'une LLC américaine ?

Les LLC américaines font partie des solutions les plus répandues, en particulier pour leur simplicité et leur prix abordable. Ce type de structure, propre aux États-Unis, est transparent fiscalement, c’est-à-dire qu’il n’y a pas d'impôt sur les sociétés. Les revenus sont directement taxés entre les mains des membres, selon leur lieu de résidence fiscale. Cela en fait un choix particulièrement apprécié pour ceux qui visent à réduire la complexité fiscale.
Si nous analysons plus en détail les avantages des LLC américaines, plusieurs éléments ressortent clairement :
Anonymat élevé dans des États comme le Nouveau-Mexique, le Wyoming ou le Delaware, où les informations sur les propriétaires ne figurent pas dans les registres publics.
Faible coût de création et de maintenance : quelques centaines de dollars suffisent pour constituer et entretenir une LLC.
Absence d'obligation de comptabilité stricte : tant que vous pouvez justifier vos transactions si nécessaire, aucune comptabilité ou audit complexe n’est exigé.
Excellente accessibilité : ouverture facile aux plateformes telles qu’Amazon, Stripe ou PayPal, accompagnée d’un large choix de banques, physiques ou en ligne.
Système bancaire attractif : les États-Unis ne sont pas signataires du Common Reporting Standard (CRS), ce qui signifie qu’il n’y a pas d'échange automatisé des informations bancaires. Cela peut offrir un certain niveau d’anonymat supplémentaire.
Cependant, si votre activité vise principalement l'Europe, des inconvénients apparaissent :
Les frais de transaction liés à des processeurs de paiement comme Stripe ou PayPal sont souvent plus élevés.
Une conversion forcée des devises s’applique. Par exemple, les paiements en euros sont automatiquement convertis en dollars (USD), à un coût qui peut atteindre 5,5 % par transaction.
Pourquoi opter pour une LLP au Royaume-Uni ?

Les LLP britanniques représentent une alternative très solide pour ceux qui souhaitent cibler le marché européen. Tout comme les LLC, elles sont des sociétés transparentes, ce qui signifie qu’elles ne paient pas d'impôt sur les sociétés. Les membres sont imposés directement dans leur pays de résidence fiscale.
Les LLP britanniques se distinguent notamment par les avantages suivants :
Frais réduits en processing des paiements : Avec Stripe ou PayPal, vous atteignez environ 1,5 % de frais, sans conversion forcée. Les entreprises européennes apprécient également de travailler avec une entité enregistrée localement.
Flexibilité des devises : Si vous facturez en euros, vous pouvez conserver cette devise sans conversion inutile, ce qui est très pratique pour ceux dont la base d’activité est en Europe.
Malgré ces points positifs, la LLP présente aussi des désavantages :
Absence d’anonymat : Toute LLP enregistre publiquement les informations concernant ses personnes ayant un contrôle significatif (PSC), accessibles via le site officiel du gouvernement britannique (Companies House). Une simple recherche permet de découvrir les propriétaires.
Obligation de deux membres minimum : Vous devez inclure deux membres dans la structure, ce qui peut ajouter une couche de complexité et des coûts supplémentaires.
Les LLP sont une option pertinente, mais elles s’adressent principalement à ceux qui veulent une société européenne avec des frais bancaires optimaux, à condition que l'anonymat ne soit pas leur priorité.
Pourquoi une LP canadienne peut être idéale ?

Les LP canadiennes, notamment dans des provinces comme l’Ontario ou la Colombie-Britannique, combinent simplicité et coût d'entretien réduit. C’est une option transparente, sans imposition sur les sociétés, qui convient aux activités internationales.
Examinons les principaux avantages qu'offrent les LP canadiennes :
Faible coût de maintenance : Contrairement à d’autres options, ces sociétés ne nécessitent pas de renouvellement annuel. En Ontario, par exemple, la maintenance n’est requise que tous les cinq ans, avec un coût d’environ 210 CAD.
Anonymat correct : Bien qu’il ne soit pas aussi élevé que pour une LLC américaine, trouver des informations sur une LP canadienne n’est pas simple et nécessite des démarches.
Bonne réputation : Ces structures sont bien perçues dans le monde des affaires, tout comme les LLP britanniques ou les LLC américaines.
Flexibilité au niveau des plateformes : Amazon, Stripe, PayPal et autres processeurs de paiement sont accessibles sans problème.
Cependant, les LP canadiennes présentent aussi certaines limitations dont il faut tenir compte :
Options bancaires restreintes : Contrairement aux États-Unis ou au Royaume-Uni, le Canada offre peu de solutions en ligne accessibles à distance pour les entreprises offshore. Dans la majorité des cas, il faudra se rendre physiquement sur place pour ouvrir un compte bancaire.
Conversions de devises imposées : Si vous facturez des clients en euros, vos revenus seront automatiquement convertis vers CAD ou USD, avec des frais qui augmentent vos coûts.
Les points forts et limites des sociétés hongkongaises

Lorsque l’on pense à un hub asiatique pour les affaires internationales, les sociétés hongkongaises viennent immédiatement à l’esprit. Cependant, elles ne sont pas transparentes : elles sont soumises à l’impôt sur les sociétés (IS), ce qui peut ajouter une complexité supplémentaire.
Voici les principaux atouts des sociétés hongkongaises :
Reconnues pour le commerce avec la Chine : Avoir une société enregistrée à Hong Kong est souvent mieux perçu dans des environnements commerciaux asiatiques, où la proximité joue.
Accessibilité bancaire : Des solutions existent, aussi bien en ligne (Neat, OFX, Airwalex) que via des banques physiques locales. Les évolutions récentes ont rendu l’ouverture de comptes à nouveau plus simple.
Possibilité d’obtenir une exemption fiscale offshore : Si votre activité ne génère pas de revenus à Hong Kong, il est possible de demander cette dérogation pour réduire l’imposition à zéro. Toutefois, cette procédure coûte environ 5 000 USD par an et exige beaucoup de documentation.
Toutefois, plusieurs limitations significatives existent :
Coût de création et de maintenance élevé : Comptez environ 1 500 USD pour créer une société, avec des frais annuels de maintenance oscillant entre 2 500 et 5 000 USD ou plus selon votre activité.
Complexité administrative croissante : Au fil des ans, gérer une société sur place est devenu très chronophage, avec des obligations de compliance de plus en plus strictes.
Conversion des devises : Vos revenus seront convertis automatiquement en Hong Kong Dollar, une devise qui n’est pas nécessairement pratique pour vos activités quotidiennes, entraînant des frais additionnels lors d’une double conversion.
Moins d’anonymat comparé à d'autres structures : Même si l’accès aux informations est plus limité qu’une LLP britannique, il est toujours plus simple d'identifier les propriétaires qu’avec une LLC américaine.
Une société hongkongaise est une très bonne option pour ceux qui visent à faire des affaires avec des clients asiatiques ou en Chine. Malgré tout, ses coûts et sa complexité font qu’elle est moins adaptée à de petites structures ou des projets légers.
Les sociétés offshore à éviter
Pourquoi certaines juridictions exotiques sont-elles déconseillées ?

Certaines juridictions comme Belize, Seychelles, BVI (Îles Vierges Britanniques), îles Caïman ou encore Saint-Kitts-et-Nevis attirent par leurs promesses d’anonymat complet, d’absence d’impôts, et de très faible compliance. Ces destinations présentent, sur le papier, un cadre idéal pour créer une société offshore. Pourtant, la réalité est bien différente, et leur utilisation se heurte à une multitude d’obstacles.
Anonymat limité en pratique
Bien que ces juridictions offrent souvent un haut niveau d’anonymat théorique, celui-ci peut rapidement s’effondrer dès que vous voulez utiliser vos sociétés pour mener un véritable business. Les banques traditionnelles, par exemple, sont réticentes à traiter avec ces entités, ce qui complique la gestion financière.
Accès bancaire très restreint
Dans ces régions, les systèmes bancaires locaux sont souvent peu fiables et mal perçus à l’international. Les propriétaires de sociétés basées aux Seychelles ou à Belize, par exemple, doivent souvent chercher à ouvrir des comptes bancaires dans des pays comme Hong Kong. Or, les banques étrangères sont méfiantes et imposent de lourdes exigences, nécessitant de "prouver sa légitimité" avec un historique d'activité souvent absent au départ.
Inutilisables pour les paiements sérieux
Si vous avez besoin d’utiliser des processeurs de paiement comme Stripe, Paypal ou même des solutions compatibles avec des cartes de crédit, ces structures posent rapidement problème. Même lorsque l’accès est possible, les frais appliqués sur les transactions sont souvent prohibitifs, atteignant parfois 7 % à 10 %, ce qui est clairement intenable pour des activités commerciales standards.
Faible réputation internationale
Enfin, la réputation de ces juridictions auprès des partenaires ou clients est souvent mauvaise. Si votre activité dépend de factures émises vers des entreprises sérieuses ou des investisseurs, ces structures peuvent inspirer une méfiance immédiate.
Enfin, ces juridictions trouvent peu d’intérêt pour les entrepreneurs qui souhaitent créer une activité légale et performante à l'international. Mis à part dans le cadre très spécifique de cacher des actifs, ces options sont, dans la plupart des cas, des coquilles vides qui n’apportent rien de concret pour développer une entreprise.
Singapour, Émirats et pays de l’Est : quelles alternatives éviter ?
Lorsque l’on parle des juridictions asiatiques ou du Golfe, certains noms comme Singapour ou les Free Zones des Émirats Arabes Unis reviennent souvent dans les discussions. Pourtant, bien que ces options soient régulièrement mises en avant, elles présentent aussi leurs faiblesses.
Singapour : complexe et coûteux

Singapour est souvent comparé à Hong Kong, et bien que son système bancaire soit très performant, plusieurs inconvénients rendent cette option moins séduisante :
La taxation y est 0,5 % plus élevée qu’à Hong Kong, ce qui peut sembler marginal, mais enlève l'avantage pour ceux qui cherchent des taux d'imposition quasi nuls.
Obtenir une fiscalité à 0 % y est compliqué : il faut remplir des critères stricts et justifier de nombreuses démarches administratives.
La nécessité de désigner un "directeur résident" local, souvent appelé nominee director, rajoute non seulement une contrainte légale mais aussi des coûts supplémentaires inutiles.
Singapour ne devient véritablement intéressant que si vous décidez de vous installer directement sur place. Sinon, cette option est à éviter pour des activités offshore classiques.
Les Émirats Arabes Unis

Les sociétés basées dans des free zones à Dubaï ou ailleurs dans les Émirats Arabes Unis peuvent séduire par leurs possibilités d’obtenir un titre de résident. Cela est pratique pour s’expatrier, mais compliqué à utiliser dans le cadre d’un business.
- Coût élevé : Le prix pour créer et maintenir une société reste important, avec une taxe de 9 % qui pourrait encore augmenter à l’avenir.
- Conversions de devises pénalisantes : Si vous n’opérez pas directement en dirham émirati, vous subirez des frais de conversion qui annuleront la flexibilité espérée.
Les pays de l’Est : Estonie, Lituanie, Roumanie, Bulgarie

L’Estonie est souvent présentée comme une solution rapide et efficace pour monter une société avec son e-résidence. Bien que cet argument ait été énormément mis en avant, la réalité est nettement différente :
La création en "8 minutes" est un mythe : il faut d’abord attendre un mois pour obtenir l'e-résidence, ce qui rend le processus beaucoup plus long qu’annoncé.
Fiscalement, c’est loin d’être idéal. Bien que les bénéfices non distribués ne soient pas imposés, vous payez tout de même 20 % d’impôts au moment où vous retirez les bénéfices.
La réputation des entreprises des pays baltes ou de l’Europe de l’Est reste faible. Beaucoup de partenaires ou clients privilégient une facture émise par une LLC américaine ou une structure britannique plutôt qu’une société lettonne ou estonienne.
Ces options restent intéressantes pour les personnes visant spécifiquement une expatriation, mais elles sont bien moins avantageuses que des solutions comme les LLC ou les LP canadiennes pour une activité offshore pure.
Suisse, Luxembourg, Liechtenstein, Andorre : trop d’apparences, pas d’efficience

Des juridictions comme la Suisse, le Luxembourg ou le Liechtenstein sont souvent prises pour leur prestige. Mais ces entités sont lourdes à entretenir et rarement capables d’atteindre 0% d’imposition. Le coût administratif et le manque de flexibilité les rendent inintéressantes pour un projet offshore optimisé.
Conclusion
En résumé, choisir la bonne société offshore est une décision stratégique qui doit s’appuyer sur vos besoins spécifiques, que ce soit pour réduire votre fiscalité, protéger vos actifs ou accéder à de nouveaux marchés. Les options comme les LLC américaines, les LLP britanniques, ou encore les LP canadiennes se distinguent par leur flexibilité, leurs coûts réduits et leur adaptabilité à des situations variées. À l’inverse, certaines juridictions exotiques ou trop complexes, telles que les Seychelles, Singapour ou certaines Free Zones aux Émirats Arabes Unis, présentent des coûts et des obstacles opérationnels qui peuvent compromettre vos projets.
Rappelez-vous qu’aucune solution unique n’est parfaite pour chaque situation. Votre choix doit prendre en compte des critères tels que la fiscalité, les coûts d'entretien, l’accès aux plateformes bancaires et en ligne ou encore la réputation de la juridiction. Éviter les mauvaises décisions dès le départ vous fera gagner en efficacité et vous épargnera des complications inutiles.
Pour vous aider à y voir plus clair et faciliter vos démarches, téléchargez mon tableau comparatif détaillé qui récapitule toutes les options de sociétés offshore en fonction des critères essentiels à considérer. De plus, si vous êtes prêt à restructurer légalement votre activité à l'international, ma formation Offshore Mastery vous guidera dans cette transition. Pour ceux qui souhaitent également développer un business en ligne, ma formation Amazon FBA (Super Seller Académie) vous offre toutes les clés pour réussir.
FAQ
Qu'est-ce qu'une société offshore ?
Une société offshore est une entreprise enregistrée dans un autre pays que celui de votre résidence ou de vos activités principales. Elle permet souvent de bénéficier d’une fiscalité avantageuse, d’accéder à des services bancaires spécifiques ou de développer des activités à l’international. Par exemple, une LLC au Wyoming ou une Limited à Hong Kong peut s’avérer stratégique selon vos besoins.
Est-ce légal d'avoir une société offshore ?
Oui, tant que vos activités et revenus sont correctement déclarés à votre administration fiscale. Ce n’est pas la société offshore en elle-même qui pose problème, mais le fait de dissimuler des informations aux autorités. En respectant vos obligations fiscales, tout est parfaitement légal.
Quel est le meilleur pays pour ouvrir une société ?
Cela dépend de vos objectifs. Les LLC américaines sont idéales pour leur simplicité et leur flexibilité. Si vous ciblez l’Europe, une LLP au Royaume-Uni bénéficie de frais réduits pour les transactions en euros. Enfin, une LP canadienne est intéressante pour ses coûts de maintenance très faibles. À éviter : les juridictions exotiques comme Belize ou les Seychelles, qui manquent de fiabilité.
Quels sont les avantages des sociétés offshore ?
Les principaux avantages sont :
Optimisation fiscale : Réduire ou éviter certains impôts.
Protection de vos actifs : Séparer vos biens personnels de ceux de l’entreprise.
Confidentialité : Profiter d’un anonymat partiel ou total selon le pays.
Accès bancaire avancé : Bénéficier de solutions bancaires et de paiement performantes.
Ces avantages varient selon la juridiction choisie.
Quelles sont les différences entre une société offshore transparente et opaque ?
Une société transparente, comme une LLC américaine, n’est pas soumise à l’impôt sur les sociétés. Les revenus sont directement imposés chez les membres. Une société opaque, comme une Limited à Hong Kong, est soumise à un impôt local sur les sociétés, mais permet de mieux contrôler la distribution des gains ou de bénéficier de certaines conventions fiscales.
Les informations contenues dans cet article ne doivent en aucun cas être interprétées comme des conseils financiers, fiscaux ou d’investissement. Seul un diagnostic professionnel spécifique à votre situation pourra déterminer les stratégies les mieux adaptées à vos besoins. Oseille TV ne vous fournira aucun conseil personnalisé à moins que vous en fassiez la demande.
Auteur

Julien Oseille TV
CEO
Passionné par l'e-commerce, le business en ligne et l’expatriation, j’ai bâti ma liberté en lançant mon premier produit sur Amazon il y a 9 ans, puis en explorant les meilleures stratégies pour entreprendre sans subir une fiscalité écrasante.
Aujourd’hui, après avoir généré plusieurs millions d’euros et vécu aux quatre coins du monde, je vous partage mon expertise pour vous aider à créer un business rentable et choisir le pays qui correspond à vos valeurs, tout en optimisant votre fiscalité.
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© 2025 Oseille TV. Tous droits réservés
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